Maman et étudiante : je l’ai fait !

Maman et étudiante : je l'ai fait

Quel défi de devenir Maman pendant ses études ! C’est vrai, c’est bien connu, pendant un Master en alternance, on ne travaille pas et on se tourne les pouces (la blague) !

En tout cas, moi, Vivi, j’ai voulu me compliquer la tâche en prenant la décision (avec mon chérichou évidemment, je ne suis pas une copine tyrannique) de devenir Maman pendant ma dernière année de Master. Était-ce un moment de folie ou était-ce le bon moment pour me lancer dans cette grande aventure ? Les deux je dirais.

Alors oui, pendant les études ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour devenir parent. Mais posons nous autour de ces lignes et réfléchissons ensemble à la question : quand est-ce le bon moment ? Lorsqu’on a une maison, un CDI, un mariage, un chien et un POISSON ROUGE ? Non sérieusement, quel est le bon moment pour avoir un enfant ? N’est-ce tout simplement pas lorsque nous avons une situation qui nous permet d’accueillir bébé sereinement dans un univers rempli d’amour ?

En tout cas, après avoir fini mes études avec toutes ces difficultés supplémentaires, je peux dire que je ne regrette pas mon choix, car j’ai terminé mes études dans un bain d’amour (oui, je sais, c’est mignon). Cependant, ça n’a pas tous les jours été facile, parfois je me prenais des grosses claques, et d’autres des coups de pied au cul (rassurez-vous, c’est une façon de parler).

J’ai eu envie de partager avec vous cette expérience, et le chemin parcouru durant cette dernière année. Mes réussites, les difficultés que j’ai rencontrées, bref, un peu tout quoi ! Je vous souhaite donc une bonne (et longue) lecture !

J'ai eu peur du regard des autres

Bon j’avoue, je n’ai pas eu besoin de la grossesse avoir peur de ce que les autres pouvaient penser de moi. Mais cette peur s’est accentuée avant de disparaitre totalement (oui maintenant je suis devenue une maman presque sûre d’elle, presque je dis bien…).

En plus de mon jeune âge (pas si jeune que ça au passage), j’étais étudiante. Ce n’est pas très bien vu d’être maman dans ces conditions avec notre société dite “moderne”. Lorsque j’ai appris ma grossesse, je n’ai pas tout de suite eu peur de devenir maman, mais j’ai eu peur du regard des autres. Que va-t-on penser de moi ? Vais-je devoir subir les réflexions des autres en permanence ? Va-t-on me prendre au sérieux ?!

Oui, avec du recul je me trouve totalement bête d’avoir pu me poser toutes ces questions, comme si je n’arrivais pas à assumer ma grossesse alors que si bébé était là, c’est que nous le voulions plus que tout !

Pour la petite anecdote, quand j’allais faire des examens médicaux, j’étais souvent dénigrée. Peut-être que ce n’était pas volontaire, mais cela m’a souvent blessé.

"Madame ? (la dame me regarde et se corrige) ...euh non Mademoiselle !"

Pourquoi appuyer le fait que je suis une “Mademoiselle” ? Elle est infirmière, elle sait sur mon dossier que je vais faire ma prise de sang pour la toxoplasmose, que je suis donc enceinte. Avant d’être enceinte, je préférais qu’on m’appelle Mademoiselle, mais maintenant que je suis Maman, je veux qu’on m’appelle Madame ! Oui, peut-être que je suis en manque de reconnaissance, mais je souhaite avant tout qu’on respecte mon statut.

Mais au final, je me rends compte que je donnais de l’importance à ces réflexions déplaisantes, alors que mon entourage m’a aidée et soutenue dans cette aventure ! Mon chéri, ma maman, mon papa, ma sœur, ma famille, mes amis… J’aurais dû me focaliser sur eux, et seulement eux ! Car ils m’ont toujours tirée vers le haut, ils m’ont toujours motivée, pour que je continue, que je réussisse, et d’ailleurs, je ne les remercierai jamais assez.

Mon école, mon travail... que vont-ils dire ?

Évidemment, j’ai eu peur du regard de mon école et de mon employeur. J’avais bientôt terminé mon cursus et je me sentais bien dans l’entreprise dans laquelle j’étais. J’ai eu peur qu’on me regarde différemment. J’ai eu peur qu’on pense que j’ai souhaité cette grossesse, pas par envie, mais pour bénéficier d’un congé longue durée (congé et maman… *hum* pardon).

Heureusement, j’ai eu la chance de ne pas avoir connu ce genre de situations. Mon école et mon employeur se sont montrés vraiment compréhensifs. J’ai pu suivre ma formation pendant ma grossesse et même après l’accouchement. Coté entreprise, j’avais le statut d’une employée, donc les mêmes droits que n’importe quelle femme enceinte au travail. Coté école, j’ai rattrapé mes journées d’absence une fois le congé maternité terminé, sans redoubler une année.

Mais étant donné que la situation n’étais pas déjà assez compliquée, j’ai voulu en rajouter une couche (une toute petite).

Avant la grossesse, je pensais être une femme épanouie, belle, toujours bien maquillée… j’ai vite été ramenée sur terre. Je n’ai pas eu la chance d’avoir eu ce genre de grossesse. La mienne rimait avec fatigue, nausée et  contractions. J’ai arrêté de travailler à partir de mon 5ème mois de grossesse et le canapé est devenu mon meilleur ami.

J’ai fini par l’accepter, même si c’était super compliqué en tant que fille super active (mais c’était pour mieux devenir une super maman) !

Travailler entre les contractions

"Toc toc toc, bonjour, je m'appelle Madame contraction et je viens vous embêter un petit peu pour ne pas laisser place à l'ennui !"

Euh comment dire… non merci ?

Non parce que déjà avec les hormones c’est compliquer, alors l’enchainement des faux travail est juste HORRIBLE  pour une femme en fin de grossesse (dites moi si je me trompe). Tu pètes les plombs, tu es de mauvaise humeur, tu envoies tout valser, et pire : tu perds la raison ! Alors quand en plus, tu dois rendre des projets pour l’école, tu te dis :

"MAIS POURQUOI J'AI FAIT ÇA !"

Non franchement, maintenant j’en rigole, mais en fin de grossesse j’avais du mal à garder mon humour. Pauvre chérichou qui a du bien en baver (je l’appelle chérichou ici, mais je ne lui ai jamais donné ce surnom, il faut le savoir).

Bref, j’étais épuisée par l’enchainement des faux travail, mais je ne pouvais pas me reposer sereinement. Dans mon école, je devais rendre des projets tous les mois environ. Impossible de s’arrêter de travailler, enceinte ou non.

Mais heureusement, les étudiants avec qui j’ai travaillé étaient tous compréhensifs. Ils étaient conscients que je ne pouvais pas assister à toutes les réunions, qu’il y avait des jours où j’étais incapable de produire quoi que ce soit. Cette source de stress en moins n’était pas négligeable, même si je m’en voulais un peu tous les jours.

Malgré ça, lorsque je suis revenue à l’école, j’ai été super bien accueilli par tout le monde ! Tout le monde me disait “Félicitations”, “Bravo”, “Plein de bonheur”, “Elle a l’air mignonne ta puce”. Je peux vous le dire, ça fait chaud au cœur, surtout lorsque tes potes d’école t’offrent un cadeau de naissance. Moi qui pensais qu’on allait se moquer de moi, il faut vraiment que j’arrête avec ce manque de confiance en moi !

Ma fille, ma motivation

Ma fille est née 4 mois avant la fin de mes études, alors oui il me restait encore un bon chemin à parcourir. Pour tout vous dire, pendant les deux premières semaines je n’ai pas touché à mes cours. Impossible. Impensable. Irréalisable.

Mais il a bien fallu que je prenne le dessus et que je continue ma formation. Le travail a donc été possible entre deux biberons, trois couches et 4 micro siestes !

Au final, lorsque je repense à tout ça, je ne regrette rien. J’ai réussi à me battre en pensant à un seul et unique objectif : je veux que ma fille soit fière de moi. Je ne voulais pas échouer ou abandonner. Je ne voulais pas qu’elle se considère comme fautive. J’avais vraiment peur de ça, alors que même si je n’avais pas eu mon diplôme, ça n’aurait jamais été de sa faute. Mais lorsque j’étais petite, je croyais que tous les malheurs du monde étaient causés par ma faute, alors si le dicton “Telle mère, telle fille” est vrai, je préférais prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter cela (vous ne trouvez pas que je me prends un peu trop la tête ?).

Je ne sais pas si j’aurais réussi à avoir mon diplôme sans elle. Peut-être que oui car je suis une battante. Peut-être que non car j’avais vraiment besoin d’elle pour réussir. Je n’en sais rien. Cependant, je ne regrette rien et si c’était à refaire, je le referai plutôt deux fois qu’une !

Être étudiante et être maman, c’est un peu comme suivre deux formations à la fois. Mais en tout cas, une chose est sûre et je peux le crier haut et fort : devenir maman et obtenir son Master, c’est possible !

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16 réflexions sur “Maman et étudiante : je l’ai fait !”

  1. Félicitations pour avoir obtenu ton Master tout en étant enceinte ! 🙂
    Effectivement, ce ne devait pas être facile du tout en fin de grossesse… Mais tu l’as fait et tu peux en être fière !

    En 2013-2014, je suivais une formation pour me reconvertir professionnellement dans l’Esthétique. Nous avons pris la décision avec mon mari de mettre en route notre Petit Cœur avant la fin de celle-ci, ce qui fait que j’ai passé mon diplôme alors que j’étais enceinte de 3 mois. Moi aussi j’avais un peu “peur” que les gens ne me prennent pas au sérieux car j’attendais un bébé, mais ça ne m’a pas empêché d’obtenir mon diplôme sans soucis en terminant 1ère de ma classe ^^ Quand on veut, on peut ! Oh et puis les “Mademoiselle” au lieu de “Madame” ça m’énerve aussi… Oui je fais jeune, mais je suis mariée depuis 5 ans, j’ai deux enfants et je vais vers la trentaine… Si les gens savaient… Ils ne se permettraient pas certains regards ou certaines remarques…

    (désolée, j’ai raconté ma vie ^^) Encore bravo pour ton diplôme !

  2. Hé bien chapeau ! On peut dire que tu peux être fière de toi 🙂
    Et je le dis d’autant plus que je connais une grossesse arrêtée au 5ème mois, avec de la fatigue, des nausées, des contractions (et du faux travail, surtout) (pas de quoi se sentir belle et sexy). Alors bravo !

  3. Trop mignon, je te souhaite plein de bonheur et surtout un grand bravo. Beaucoup mettent de côté leur envie de bébé parce que ça n’est “jamais” le bon moment, donc chapeau et profites bien de ta petite fille 🙂

  4. BRAVO TOUT SIMPLEMENT ! Dans la vie pour obtenir ce que l on souhaite il faut se battre ( pas comme des chiffonniers lol ) mais dans le bon sens du terme , tout n’est pas facile et il faut se retrousser les manches d’autant plus dans la société moderne !

  5. Ping : Le choix de Maman au foyer

  6. Bravo d’être allée jusqu’au bout de ton cursus, quel défi de concilier études et maternité! L’an dernier j’ai obtenu mon doctorat avec ma puce qui avait 4 mois, j’en ai bavé mais aujourd’hui c’est une grande fierté pour moi d’avoir réussi à tout mener de front alors que je ne me croyais pas capable d’y arriver. Finalement tout est possible!

  7. Salut j’ai tout lu, je suis une étudiante de 22 ans et avec mon copain on aimerait faire un premier petit chou. Le problème je vais rentrer en M1 MEEF (master d’enseignement pour passer le concours CRPE) et j’ai peur de ne pas réussir à concilier vie de famille et études. C’est un master très compliqué déjà de base alors je sais pas si c’est une bonne idée de rajouter une difficulté.
    Si bébé réussi à s’accrocher rapidement je risque d’accoucher pendant les partiels et je ne sais pas du tout comment ça peut se passer. En plus, ls premiers mois je ne pourrais pas aller à la fac peut être je n’en sais rien.
    Aidez-moi!! J’y pense tout le temps surtout depuis que mon homme m’a dit qu’il était prêt pour un enfant!

    Merciii de votre aide

    1. Bonjour Cassandre, tout d’abord je suis désolée pour le temps de réponses. Je viens seulement de voir votre commentaire. Si vous avez besoin de discuter, n’hésitez pas à me recontacter 🙂

    2. Salut Cassandre ! Je suis dans le même cas que toi avec 1 an de moins et j’aimerais rentrer en master MEEF l’année prochaine, on pourrait en discuter j’aimerais avoir ton avis et savoir entre temps comment tu as vécu ta rentrée en master !;)

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