“Le prince charmant n’existe pas” : Lettre ouverte à mes filles

Mes très chères filles,

S’il y a bien une chose que j’aurais aimé comprendre quand j’étais plus jeune, c’est que le prince charmant n’existe pas.

Je sais, je casse un peu la magie des vieux Disney, mais rassurez-vous mes chères filles, mon histoire se termine bien.

Comme la majorité des filles de mon âge, j’ai grandi avec les histoires de princesses qui, malgré leurs allures de paillettes et de magie, ne nous donnent pas les clés du vrai bonheur. Entre nous, je peux vous dire que personne ne vous les donnera, et surtout pas le prince charmant. Je pense que le bonheur est avant tout un état très personnel qui ne peut s’obtenir que si nous nous autorisons à être pleinement nous même. Et comment pouvons-nous l’être si nous attendons que quelqu’un vienne nous sauver et régler tous nos problèmes ?

Ne croyez jamais qu’être une femme, c’est faire partie du sexe faible. C’est le pire mensonge que j’ai pu entendre dans ma vie. Vous n’avez besoin de personne pour vous protéger. Vous êtes capables d’être autonomes et indépendantes, je vous l’assure ! Et en tant que mère, je vous promets de faire tout mon possible pour vous transmettre ce sentiment de liberté et de force que j’ai obtenu bien trop tard.

Il n’y a pas que les contes de fée qui apportent une image faussée des hommes et des femmes. La société a aussi sa part de responsabilité. L’homme idéal ne doit pas forcément être fort et s’interdire de pleurer. La femme idéale ne doit pas forcément être belle et se consacrer aux autres. Je rêve d’un monde où chacun pourra être soi-même sans jouer le rôle qu’on nous a donné à la naissance dans cette grande mascarade.

Le bonheur se construit et s’entretient. C’est comme un petit jardin dont il faut prendre soin chaque jour. Il se nourrit de passions, de rêves, d’accomplissements, d’amour et de liberté. Il arrive que certaines fleurs perdent de leur éclats, qu’elles vivent une période difficile, mais le printemps n’est jamais loin.

L’amour n’a pas de frontière. On peut le trouver partout et à tout instant. On aime ses proches, on aime ses amis, on aime les autres. Rien ne nous oblige à trouver un partenaire de vie comme rien ne nous interdit d’en avoir un. Cela reste un choix personnel qui viendra embellir le petit jardin dont vous vous occupez pour entretenir votre bonheur.

La liberté est universelle mais souvent contraintes par des barrières que l’on s’impose. Être libre de penser, libre de réaliser ses rêves, libre de s’exprimer, libre d’aimer. Je souhaite qu’un jour vous puissiez vous réaliser, libérées de tout jugement. Mais n’oubliez jamais, mes filles, que la liberté des uns s’arrête là où commence celles des autres. Le respect des autres est aussi important que le respect de soi-même si vous rêvez d’une société bienveillante.

Le monde dans lequel nous vivons n’est peut être pas le meilleur. Mais je garde espoir que dans son besoin d’évolution, l’être humain développera ses capacités d’empathie et d’amour envers les autres. Ne perdez pas votre temps avec des combats sans importance, mais engagez-vous dans ceux qui vous tiennent réellement à cœur. Ne cherchez pas forcément l’impossible alors que le bonheur vous tend déjà la main. La vie est belle et passionnante, alors vivez pleinement !

Votre maman, qui vous aime telles que vous êtes.

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